mardi 28 janvier 2014

Portier

Petit classique de la vie avec nos félins : ouvrir les portes.
Autant à l'intérieur, l'espace est petit et les portes ouvertes en permanence, autant, en période de froid, l'accès à la véranda et au jardin est contrôlé. Ce qui sous-entend de gérer les sorties des monstres, et avec le sas qu'est la véranda, un monstre indécis nécessite une ou deux portes ouvertes.
Tout ça pour dire qu'il est facile d'entendre dans l'appartement :
"Ah mais vous faites chier !"
Avec cinq terreurs, pas toujours facile la vie !
Le grand classique "rester devant la porte ouverte sans savoir si l'on sort ou si l'on rentre" avec la conséquence "je veux à tout prix sortir quand tu fermes la porte" est toujours appréciable.
Merci les chats !

dimanche 5 janvier 2014

Journée type

Réveil tardif, "inactivité" oblige (je suis entre fin d'étude et projet de création). Mon ami est déjà levé, la porte de la chambre est ouverte (on s'isole des monstres la nuit sous peine de se faire piétiner, seule Plume, la "privilégiée" passe la nuit avec nous), et Post-It est à côté de moi. Dès le réveil, ce sont déjà des câlins et des ronrons.
Il va bien.

Je me lève à mon tour, je fais le tour de l'appartement, le tour des monstres, je regarde rapidement dans la salle de bain : Cookies va bien, quelques caresses, et je mets mon eau à chauffer.
Ils sont relativement calmes. Je bois mon thé devant l'ordinateur en parcourant des forums de protection animale, entre autre.
Je me décide à appeler la clinique vétérinaire pour prendre rendez-vous pour Cookies, elle alterne diarrhée et constipation. Faute de temps aujourd'hui, ce sera demain. Rien d'urgent de toute façon, la situation n'est pas catastrophique.
Tout le monde prend ensuite ses médicaments, heureusement qu'ils n'ont pas tous besoin d'un traitement quotidien. Cookies ne se laisse toujours pas faire, Post-It avale rapidement sa pâtée avec ses gouttes, et Plume n'est pas contente. Et il n'y a plus de poulet, récompense ultime. Ils feront sans !

La matinée se termine doucement, j'ai couru les précédents jours entre ma vie et l'association. Afin d'avoir l'impression d'accomplir quelque chose de concret, je me décide à courir après les chats pour leur mettre leur anti-puce. J'hésite entre les pour et les contres de l'administration mensuelle de pipettes, l'arrivée de Blanchette, allergique aux piqûres de puces, a tranché : on continue. Blanchette est la plus difficile, mais je suis têtue. Elle obtient quelques friandises en guise de consolation. Pas très agréable de sentir l'anti-puce pendant quelques heures, et encore, elle a celui qui dépose le moins de liquide ! Les trois autres monstres qui sont au programme pueront jusqu'au lendemain, mais c'est à peine si ils bougent à l'administration de la pipette.
Je prends ma douche, histoire d'être présentable, et m'attaque à un peu d'administratif. Kouign-Amann décide qu'il s'agît du moment parfait pour faire un câlin et être dans mes bras. Je serai en retard, soit.

J'avale un sandwich, et je pars en vélo chez mes parents pour me rendre à une exposition d'art. J'y constate que s'impliquer dans la protection animale change considérablement la façon d'aborder les choses dès qu'il y a implication d'animaux. Objet du délit : une photographe qui s'est amusée, entre autre, à déplacer des zèbres dans une montagne pleine de neige. Je peux comprendre l'idée qu'il y a derrière, mais il s'agît de pauvres zèbres ayant subit le stress du déplacement et subissant le changement de météo afin de faire des photos dans le but de faire parler des spectateurs. L'art me révulse de plus en plus au vue du traitement des animaux... Heureusement, le reste de l'exposition est loin de cette réflexion.

Je finis la journée chez mes parents et dîne chez eux.
Non sans passer un coup de téléphone à mon ami pour le briefer sur le nouveau menu des monstres le soir, qui a encore changé et varie selon les goûts et l'état de santé de chacun. Une gamelle différente par monstre. Je m'en occupe habituellement (un jour, mon ami m'a demandé de laisser des instructions sur le soin des monstres si il nous arrivait petit ou gros malheur. Il me faudrait pour cela écrire un roman qui changerait toutes les semaines : idée irréalisable... J'espère donc être toujours présente pour m'occuper des monstres).
Tout le monde va bien.

Je rentre chez moi en fin de soirée. A mon arrivée, un peu de rangement : les jouets des monstres trainent partout, les plaids sont défaits. Je fais le tour des monstres : câlins pour les plus calmes, jeux pour les plus jeunes. Blanchette décide de participer aux jeux. Elle progresse de plus en plus à la maison : Plume est très caractérielle et n'accepte que difficilement les adultes. On laisse le temps au temps, même si on essaie de favoriser l'entente à l'aide de Féliway, Zylkène et Nervosyl (toute une panoplie de combat) !
Rituel du soir : on change toutes les gamelles d'eau (qui se trouvent un peu partout dans l'appartement), toutes les gamelles de croquettes (pareilles, mais avec comme "petite" variation le fait qu'il y a trois types de croquettes différents), puis on s'attaque aux médicaments. On repart dans une période où Plume ne veut plus prendre correctement son comprimé du soir, joie.
Cookies n'a plus de traitement, un soir de répit avant le rendez-vous de demain où elle aura un nouveau traitement.

En ouvrant mon PC, je découvre un petit cadeau de mon ami : une planchette de stickers chats en relief ! Mon téléphone est déjà orné de l'un deux...

L'heure d'aller se coucher. Blanchette vient se coucher sur ma poitrine : gros câlin. Jusqu'à ce que Post-It débarque dans la chambre avec une balle de ping-pong (la porte est encore ouverte car mon ami n'est pas couché). Il finit par la coincer non loin de ma tête et, triste pour lui, je lui relance. Loin. Quand même. Blanchette n'a pas aimé le mouvement et part bouder de l'autre côté du lit. Pour revenir une dizaine de minutes plus tard !

Insomnie, et, demain matin, Cookies a rendez-vous à la clinique vétérinaire. Et on a oublié d'imprimer la photo de Thémys, petit monstre sauvé de la rue, pour le vétérinaire qui avait flashé dessus alors qu'elle était arrivée dans son cabinet pleine de puces, les yeux gonflés et fermés par un vilain coryza, et avec des plaques de poils en moins à cause de la teigne. Elle avait à peine un mois quand il l'a vu. Elle est maintenant en pleine forme et fait le bonheur de son adoptante.

jeudi 19 décembre 2013

Ça vous emballe ?

Pour les associations, Noël s'associe avec emballage cadeau à la sortie des magasins.

Ici, on a décidé de faire ça toute l'année. On pourrait toutefois considérer un paiement annuel de nos factures auprès de nos vétérinaires à cette période de l'année, mais cette idée risque de rencontrer un succès (très) mitigé.
Depuis quelques années, nous nous sommes armées (même si mon père et mon ami ont été trainés quelquefois de force, le féminin l'emporte par la témérité de nos bénévoles) de notre scotch ruban adhésif et de nos ciseaux, prêtes à affronter n'importe quel cadeau (mais surtout ceux de forme rectangulaire et de taille moyenne). L'expérience aidant, on a maintenant le droit a des commentaires comme "on dirait que vous avez fait ça toute votre vie !", mais aussi à des regards dédaigneux et méprisant. Soit.


 Emballer les cadeaux, c'est beaucoup d'énervement. Entre les gens pressés dans la file (mais on ne va rien dire aux caissiers et aux vendeurs, car, eux, ils travaillent, pas ces bénévoles qui ne veulent que mon argent), les gens qui essaient de prendre le papier sur les rouleaux discrètement (c'est loupé, vous venez de l'occuper pendant 5 minutes, j'ai une personne presque aussi pressée que vous qui attend que je finisse son emballage, et puis vous venez de couper le papier comme un cochon, vous avez pris beaucoup trop de papiers et vous ne savez pas le rouler. Mais ce n'est pas grave, je vous souris et je ne dis rien. Bonne journée !), les gens qui décident que notre table et notre matériel appartient au bien commun et décide de déplacer avec précaution pousser notre travail en cours pour emballer le leur (en mettant bien sûr une dizaine de minutes pour le faire, mais c'est quand même plus rapide que si nous l'avions fait pour eux), et autres cas en tout genre qui demandent ÉNORMÉMENT de self-control.

Emballer les cadeaux, c'est échanger, exprimer ce pour quoi nous nous battons. C'est parfois affronter le mépris, mais aussi rencontrer des amoureux des félins (et des bêtes de tous poils), évoquer nos anecdotes, partager les sauvetages que l'on a fait, échanger des conseils (et éviter des grosses bêtises !)...

Emballer les cadeaux, c'est se blinder de préjugés : "lui il ne donnera pas". On est parfois surprises. En bien, ou en mal. Enfin, dans tous les cas, on emballe. Mais évitez en prime le regard dédaigneux !

Emballer les cadeaux, ça permet de se retrouver entre bénévoles, quand il n'y a pas grand monde, on partage un moment. On prend le temps de se connaître un peu plus, de lier des amitiés, de créer un peu plus d'accroches dans notre (grand) groupe. Les nouvelles se partagent, aussi bien à propos des chats que des à côtés. On parle bien souvent de notre vie, de "l'à côté" de notre engagement dans la protection animale.

Emballer les cadeaux, c'est avoir l'impression de devoir faire exactement ce que la personne veut alors qu'elle ne nous dit rien. On peut passer du choix cornélien "ensemble ou séparément les emballages ?" à la grande question "il vous faut quelle longueur de papier ?" (car oui, généralement, les cadeaux ne sont pas présents). Les personnes sont parfois réticentes à nous donner le nombre et la taille, on fait au mieux. Et parfois, des situations assez cocasses :
- Quelle taille le cadeau ?
- Pas très grand mais pas très petit.
- ... Je choisis donc une taille plutôt moyenne
- Mais en fait, il y a deux cadeaux.

Emballer les cadeaux, en dehors des "clients" anxiogènes et des cadeaux qui n'ont jamais été pensés pour être emballé, ça détend, et c'est plutôt reposant. Au final, on y va plutôt avec le sourire, on revient parfois fatiguée, jamais vraiment en colère, juste des anecdotes, des plaintes sur la société actuelle, mais on finit par y retourner.

... Et puis, c'est pour la bonne cause ?